Si vous vous souvenez de mon dernier article publié il y a plus de trois semaine (je suis lamentable), je me suis arrêté en plein milieu de ma journée, juste après la visite de Dunrobin Castle. Croyez-le ou non, moi, la folle de l’organisation, la férue de tourisme, je n’avais rien prévu après le château enchanté. Oui, je sais. Le choc.
C’est donc sur un coup de tête que l’on décide de partir au nord, toujours plus au nord. Destination, John O’Groats, un nom que j’ai entendu plus d’une fois lors de ce road-trip… Mais la route est longue et notre guide nous propose de nous arrêter en chemin, histoire d’admirer de plus près la côte Est de l’Écosse.
If you remember my last article published more than three weeks ago (I’m terrible), I stopped in the middle of my day, just after visiting Dunrobin castle. Believe me or not, I, the organisation freak, the tourism crazy, didn’t plan anything after the fairy tale castle. I know. Unbelievable. So it’s on a whim that we decide to go north, further north. John O’Groats is our destination, a name I heard many times during this road trip… But it’s a long way and our guide offers us to stop often, to admire a bit more the wild east coast of Scotland.
Badbea… J’aime comment ce nom résonne et son histoire me donne envie d’en savoir plus. Vers la fin du XVIIIème s., des milliers de fermiers des Highlands se font chasser de leurs terres (un épisode appelé les Highlands Clearances) pour faire place à des moutons, vachement plus rentables, comprenez. Ainsi naît Badbea, un village construit par ces familles itinérantes à la recherche d’un endroit où vivre. Il est perché sur une falaise et fouetté par des vents tellement forts que les femmes sont obligés d’attacher enfants et bétails pour qu’ils ne s’envolent pas. Les seules activités économiques sont la pêche au hareng, un métier dangereux pour des hommes habitués à la terre, et la culture d’une terre aride sans aide d’outils adaptés. Aujourd’hui, de leur passage, il ne reste que quelques amas de pierres, des traces d’un long mur et un monument érigé en mémoire de ses habitants. Une visite émouvante et étrange, hors du temps et essentielle.
Badbea… I like how it sounds and its history makes me want to know more. Around the end of the 18th C., thousands of farmers were chased from their lands to give way to sheep (an episode called the Highlands Clearances). That’s how Badbea was born, a village built by itinerant families looking for a place to settle. It’s situated on a high cliff and whipped by strong winds, so strong that women had to tether children and cattle so they weren’t blown away. The only economic activities were the herring fishing, a dangerous job for men used to the land, and the culture of a barren soil without adapted tools. Today, there’s just some rubble, traces of a long wall and a monument erected in honour of its people. A moving and strange visit, out of time but essential.
Cap maintenant vers le fameux John O’Groats. S’il est connu par tous les britanniques, ce n’est pas grâce à Jan de Groot, le Hollandais qui a financé le ferry entre l’Ecosse et les Orcades et qui a donc donné son nom au petit village, mais plutôt parce qu’il est le point le plus au nord du Royaume-Uni. Enfin, ça, c’est ce que tout le monde croit…
Time to go to the famous John O’Groats. If it’s well known by all the British, it’s not because of Jan de Groot, the Dutchman who financed the ferry between the mainland and Orkney and hence gave his name to the village, but because it’s the most northern point in UK. Or that’s what everybody believes…
Selon mon guide (et aussi quand on regarde une carte de l’Ecosse), le point extrême n’est pas John O’Groats (la désillusion est violente) mais Dunnet Head, une péninsule à une vingtaine de kilomètres de là. On reprend donc la route et on commence à s’enfoncer dans le brouillard (normal, on est en juillet). Un phare et des falaises sombres se découpent dans la brume blanche et épaisse configurant à l’endroit une atmosphère mystérieuse.
According to my guide (and also when you look at a Scotland map), the most northern point isn’t John O’Groats (a violent realisation) but Dunnet Head, a peninsula situated a dozen of miles away from there. We go back in the car and start heading up, towards the fog, which is normal because it’s July after all. A lighthouse and dark cliffs stand out in the thick and white mist, an eerie and mysterious atmosphere.
Après avoir été au bout du monde ou presque, il est temps de redescendre. Des images sublimes plein la tête et le soleil dans les yeux (non, je déconne), on met le cap vers Rogart, notre point de chute pour la nuit. Situé dans le Sutherland, toujours dans les Highlands, le village est surtout connu pour un de ses hôtels/auberge de jeunesse incongru. Je vous laisse deviner où j’ai dormi…
After having been to the end of the world or so, it’s time to go back down. Head full of beautiful images and sun in our eyes (only joking), we head towards Rogart, our drop point for the night. Situated in Sutherland, still in the Highlands, the village is famous for one of its unusual hostel. Guess where I slept…
Oui, de vrais anciens wagons restés à quai !
Yup, real old train car!